Un passé trop souvent oublié

Sujet: Premier et Unique d'Oto Mar 04 Déc 2007, 23:05

Ici, c'était apparemment à ça que ressemblait l'été.
Tombée d'une couverture de nuages ridés, la pluie intermittente mais tenace détrempait les arbres de la forêt. Des ronces noueuses, courbées sous le poids de leur fleurs, s'extrayaient du moindre carré de boue ou montaient de l'eau miroitante. Le sol, au sens ou on l'entendait traditionellement, cédait la place à de longues mares dont les reflets serpentaient entre les bosquets de broussailles, un refuge pour des grillons invisibles et les nuées de mouches.
L'odeur fétide suspendue dans l'air rappelait delle de la sueur. Ce n'était pas tant cette odeur qui surprenait l'Uchiwa. Plutôt le fait qu'elle n'émanait pas des hommes autour de lui, mais de l'eau, des plantes et du limon. la forêt puait la guerre.

Il était inutile de songer à dormir sur le sol de cette terre. des trous étaient fait des levées ; derrière les plaques de rochers ou les rondins de bois local.
Depuis trois jours qu'ils avaient été creusées, il n'y avait guère eu d'autre son que celui des pelles des équipes de travail. Excepté le chant monotone d'un milliard d'insectes.
La peau déja moite dans sa tenue de combat qu'il venait d'enfiler, Itachi émergea de son abri, un habitat de bois à trois pièces perché sur des poutrelles, et remit son bandeau autour de son front en sachant pourtant qu'il lui ferait couler la sueur dans les yeux.
Au bas des quelques marches, ses chevilles s'enfoncerent dans vingt centimètres d'une eau à la surface satinée. Il s'aretta là. Les ondulations rondes s'éloignerent et Itachi baissa les yeux. A ses pieds, un reflet de lui-même l'observait, haut, élancé, avec un visage ciselé aux pommettes hautes.
Il releva la tête, regarda au travers des fourrés, de leurs feuilles charnue et des couverts bas offert par la végétation.
Derrière l'horizon partielement masqué par les brumes suintantes, la puissance des jutsus se répondaient, celle de la terre des défenseurs de la forêt engagée dans une joute contre celle du Son.

Itachi remonta les eaux fangeuses à grands pas, atteignit la terre meuble d'un îlot tapissé de fleurs pendantes et s'engagea en direction des bois sur un chemin de planches.
Derrière un long méandre de talus de trois kilomètres, le Premier et Unique Uchiwa se tenait prêt. Trois hommes pour toute un front.
Les bivouacs avaient eux aussi été surélevés au-dessus du marécage sur des pilotis de bois, à une trentaine de mètre en retrait. De vrais petits sanctuaires au milieu de toute cette tourbe humide.
Itachi approchait du premier des trois hommes, occupé à surveiller l'horizon.
Des oiseaux de grande envergure passèrent au-dessus d'eux, leurs pattes roses repliés sous un plumage d'un blanc éclatant. Et ces grillons n'en finissaient pas de chanter.

Moins d'une dizaine de pas plus loin, la sueur traçait déja des larmes sur son front. Les moustiques le piquaient.
Toute idée de gloire à venir ou de l'action militaire qui s'annonçait avait deserté l'esprit déja malade du guerrier. A leur place avaient ressurgi les échos du passé.
Itachi jura en silence en s'essuyant le front. c'était des jours comme celui-ci, durant les heures lentes passées à attendre les combats, que les souvenirs affluaient avec le plus d'intensité. Ceux de compagnons tombés et d'amis perdus, de succès et de défaites, de fins.

Et de commencement...

Des flammes pareilles à l'éclosion d'une fleur. Un feu pâle, teinté de vert, empressé comme s'il était vivant. Et dévorant la terre, la terre entière...

En ouvrant les yeux, Iachi, ninja de Konoha, trouva face à lui ses propres traits allongés. Des arbres d'un vert aussi mat que celui d'un océan la nuit défilaient au dessus d'eux.
Le ciel nocturne s'embrasait et tombait sur le monde. Des contours noirs parcouraient les corridors étouffés par les vapeurs. Des contours qui beuglaient de leur voix perçantes des paroles inarticulées, et serraient leurs instruments de mort dans leurs pattes ignobles.
En poussant un cru brutal, Itachi ouvrit d'un coup de talon une porte enflammée et envoya quelques kunais. Sa silhouette continua d'avancer à grands pas au miieu des tourbillons presque opaques, son armure flottant comme une cape autour de ses épaules. Ses yeux luisants se rétrécirent, son visage se fit encore plus intransigeant, il pivota et envoya un parchemin explosif. Non loin, dans les ombres de l'athmosphère enfumée, des formes braillardes aux yeux rouges éclatèrent, répandant leurs fluides sur la maçonnerie.

En quelques minutes, les quatres guerriers de konoha s'étaient tous retirés. Itachi, accroupi, connectait en série les parchemins explosifs grace à des fils de chakra. Des qu'il eut terminé, il se releva pour partir au plus vite.
Il aurait dû éveiller ses soupçons. Quand il se retourna, un ninja d'Iwa bondit et lui asséna son poing fermé sur l'arrière du crâne. Sonné, Itachi s'effondra, et le ninja la retourna pour la rapprocher des dangereux parchemins.
" l'endroit parfait pour te laisser creuver " lui murmura t-il. " Sous terre, au milieu de la vermine. "
Il prépara Doton Retsudo Tensho.
Dans un mouvement rapide, Itachi balaya les jambes du ninja d'Iwa, puis se redressa et se jeta sur lui en frappant du poing.
Un coup, deux coups. La bouche du ninja était en sang. Il voulut répliquer, mais itachi cognait telement fort, si fort qu'il lui brisa le cou en le voyant s'avachir sous lui dans la poussière.

Le pilier de poussière et de flamme soulevé dans le ciel par l'explosion fut aperçu depuis l'ensemble des tranchées du Son. Six minutes plus tard, les attaques des assiégés se turent, puis tout échanges de kunais cessa totalement avec les lignes ennemies.
Les unités de konoha se rapprochèrent, d'abord avec circonpesction, pour trouver les ninjas d'Iwa morts à leurs postes. Tous avaient été tués sauvagement, leurs membres disséminés ça et là, leur corps sans vie portait tous un rictus d'horreur, et parfois des morceaux entier de chair manquaient.
En conclusion de son rapport sur la victoire de d'Hatomi, le capitaine Jihana émit pour hypothèse que la destruction de leur poste de commandement, les avaient privés de la volonté ou du besoin d'opposer encore la moindre résistance. Il consigna également le rôle significatif joué par les Uchiwa récemment fondé, venu préter main forte à ses troupes. Même si tout le crédit de cette offenssive lui revenait en tant que capitaine des forces en présences, Jihana fut assez magnanime pour louer le travail des Uchiwa, en les recommandant tout particulièrement pour la furtivité de leur action d'avant garde...

Itachi longeait la ligne dans le petit matin. Les odeurs capiteuses de la forêt lui emplissaient les sens, à lui donner la nausée.
Un peu plus loin, quelques ninjas libérés des obligations du guet avaient improvisé un jeu et se faisaient passer un sac de boue à coup de pied. Le sac roula vers Itachi, qui leur renvoya de la pointe de son pied. Il fallait les laisser s'amuser tant qu'ils le pouvaient. Combien d'entre eux seraient encore en vie demain ?
Il y avait pertes et pertes. Certaines morts étaient honorables, d'autres atroces, d'autres encore purement inutiles. Et les souvenirs continuaient d'obséder Itachi en ces heures d'attente interminable. Puisse nimporte quels dieux faire que Konoha n'eut plus jamais à subir de pertes aussi importantes, aussi groupées ou aissi dépourvues de sens qu'en ce triste jour à Mitsuro,

un an auparavant...

Le soleil rouge sang à son zénith donnait à la plaine de cendre l'aspect d'un lac de lumière écarlate.
Un tres bon présage pensa Itachi. Il allait débarasser cette zone de l'influence d'Iwa.

L'Uchiwa scrutait les environs , les long pans de son armure flottant au vent. Il observa l'horizon , espérant voir quelques traces de l'ennemi.
Des forces destructrices s'agitaient déja dans son esprit et le besoin de les libérer se fesait de plus en plus pressant. On lui auctroyait des pouvoirs de médium, les rares à avoir lut dans son esprit se sont donnés la mort peu de temps apres...
Il se concentra et remonta au temps ou il n'était qu'un genin, exercice mental auquel il aurait souhaité ne plus jamais avoir à se préter. Il avait vécu ces moments d'avant la bataille des centaines de fois. Simple aspirant , Itachi s'était battut au pays de la neige , territoire glacé aux cieux turquoise , avait dansé dans des tempetes brulante de sable rouge sur les plaines désertiques à Suna , et avait rampé au milieu des pierres noires et moites de labyrinthes souterrains. L'antique katana qu'il portait s'en souvenait aussi. Il n'avait pas toujours été sien, la guerrière l'avait récupéré sur le cadavre de la célebre ninja Akitsu, parmis les corps de ces ennemies qu'elle avait tués.

Une mélodie de flute emplit l'air quand un groupe du village d'oto prit lascivement leur position. Itachi savait que cette indolence n'était qu'une illusion et que ces guerriers à la vue perçantes étaient sur leurs gardes, au cas ou l'ennemie se lancerait dans une attaque surprise.

Il examina l'escouade de ninja assise sur des rochers non loin et qui méditait sur la nature profonde de ses armes. Le soleil se reflétait sur les bandeaux de métal qui mettait en évidence le symbole de leur village.
Leurs Kunais reposaient sur leurs genoux. Itachi ne se laissa pas non plus tromper sur leurs passivité apparente, il savait que ces troupes de l'Anbu pouvaient passer du repos total à l'état d'alerte en un clin d'oeil.
Un gémissement aigu s'éleva tandis que les troupes du village caché de Kumo executaient la danse des Cranes non loin d'une crete. Itachi observait ces hommes et femmes engagées dans un combat au ralenti contre des ennemis imaginaires, chaque mouvement faisant partie d'un dessein complexe, comme si l'unité entière était un unique organisme partageant le meme esprit. Leurs tresses écarlates tracaient de grands arcs, les coups de pieds langoureux semblaient manquer les danseuses.
Lentement presque imperceptiblement, le rythme des pas et des battements de mains s'accélera j'usqu'a ce que les guerrières bougent trop vite pour qu'on puisse les suivres des yeux.

Les dernieres troupes se déployerent et Itachi s'interrogea sur l'ennemie qu'il allait affronter. Les forces d'Iwa devait etre importante pour qu'une telle armée ait été réunie. Il sentit soudain que quelquechose avait changé. La tension galvanisait les guerriers, les ninja de Kumo avaient cessé leur danse, restant en équilibre comme des ballerines. Le silence tomba sur les ninjas , l'armée toute entière retint son souffle.

Une odeur d'ozone se répendit dans l'air qui semblait se distordre , puis le Seigneur et maitre de guerre Arkio apparut, surplombant la garde d'honneur. Les guerriers masqués paraissaient minuscule en sa présence.
Son regard semblait pénétrer le coeur des ninjas et attiser leur désir de se battre. toute peur ou hésitation s'envola pour etre remplacé par une joie impie et une soif de sang, comme si leur instinct de destruction s'éveillait et répondait à un appel.
Le cri de guerre qui parcouru la plaine aurait empli de terreur tout etre vivant. Il continua a grimper en intensité j'usqu'a ce qu'Arkio y coupa court. le silence retomba instantanément.

Puis avec les meilleurs ninjas à leurs tetes , l'armée partie à la bataille.
Les forces coalisés s'étendaient sur un large front. Arkio et la plupart des ninjas des villages tenaient le centre , les seigneurs et leurs armées occupaient le flanc droit, tandis que l'autre flanc s'appuyait fermement sur l'immense tertre. Depuis leur position bien en hauteur, les ninjas d'Oto dominaient tout le champ de bataille. Une force d'assaut composé d'Anbu attendait dans le lit asséché d'une rivière , prete à progresser en suivant l'ancien cours d'eau.

Au loin les forces d'Iwa composé d'invocations et d'hommes à la folie sanguinaire attendaient de l'autre coté de la crete , Itachi sentit plus qu'il ne vit une présence à la fois puissante et obscene : Leur leader avait pris place parmis ses semblables.
Le moment était venu , Itachi s'aligna en face d'une invocation à la peau recouverte d'écailles , il ne voulait sans aucun pretexte laisser à un autre le plaisir de retirer le dernier souffle de cet être magnifique. Son corp sembla bruler lorque son appétit féroce se réveilla lui aussi , prisonnier dans son esprit.
Une grele de kunais jaillit du haut du tertre et éparpilla les forces d'Iwa , l'attaque n'était pas orthodoxe mais elle servit de diversion pour l'assaut frontal et attira le gros des tirs ennemies.
Les renforts ennemies foncerent au bas de la crete se jetant à leur tour dans la mélée sans que l'imposante présence d'Arkio sembla les dissuader.
Itachi sentit à nouveau une présence démoniaque qui se fit plus intense.
Les hurlements des ninjas d'Iwa monterent d'un cran quand ils furent carbonisés par plusieurs jutsu Katon.

Son coeur s'arreta un instant quand il vit la moitié des forces spéciales se faire décimer sous ses yeux, d'interminable rangs du pays de la Terre les atendaient là, mais quand Itachi reconnut l'etre qui les menait , il comprit pourquoi ses visions ne les lui avaient pas montré.
Debout sur un énorme faucon. Ses yeux vifs comme des joyaux brillaient au millieu d'un visage d'oiseau et il caressait amoureusement les tetes de plusieurs vicitmes avec ses énormes ailes couverte de plumes aussi dures que l'acier. Des son katana il fit signes à ses troupes de se ruer dans la bataille.

Les flutistes d'oto tinrent bon, virevoltant aux milieux des soldats enragés, leurs cris suraigu emplifiés par leurs flutes résonerent dans l'esprit d'Indara, les illusions provoquer par ses sons envoyaient des dizaines d'hommes vers la mort. Le chef d'iwa entra en scène et les extermina. Il semblait se délecter du carnage qu'il effectuait dans les rangs des ninjas , les tetes volaient en tout sens sous ses coups d'éventails. Il souleva un corp et le rejeta comme un vieu jouet.
Les kunais ricochaient sur les plumes luisantes de son invocation, il ignora tout simplement le coup de katana d'un capitaine et l'étripa joyeusement.
Les troupes tenterent de se replier mais elles furent vite submerger par le nombre toujours croissant de l'ennemie..

Le chef d'Iwa, levant à bout de bras au-dessus de sa tete le corp désarticulé d'un Anbu. Il se tenait à contre-jour , hurlant de plaisir au nez de l'ennemi en contre-bas.
l'armée ninja se figea et quelques gémissements de terreur s'en échapperent. Le champ de bataille fut soudain calme et le bruit des armes s'atténua.
Itachi posa le regard sur lui , répondant ainsi au défi qui lui était lancé. le flux de chakra s'intensifia et la lueur du Katana qu'il tenait dans sa main droite fut comme ravivée.
Son adversaire mena la charge de ses fidèles au bas de la crête , les ninjas se porterent à leurs rencontre dans d'impressionant nuages de poussières. toute subtilitée tactique fut oublié et remplacé par une furie primitive , les deux armées se heurterent en un corp à corp acharné dans lequel plongerent les aspirants qui devaient se tenir a l'écart.
Itachi et le chef d'Iwa , préssé de s'affronter , se fraiyaient un chemin écarlate dans la mélée. Son invocation coupa deux genins avant d'atteindre l'Uchiwa.

Le sol trembla lorsque les deux protagonistes se rencontrerent. Le chef d'Iwa et Itachi lutterent, chacun essayant de prendre le dessus, des éclairs de pouvoirs auréolaient la tete de l'invocation tendit que le chakra et l'aura meutrière envellopait le corp d'Itachi.
Les Ninja de Kumo se joignirent au combat. Leurs puissante lame chargé d'électricité entamerent la chair de l'invocation avec pour seul effet que de le distraire et d'attirer sur eux de mortels coup de poings.
Itachi sentit que le temps était venu d'en finir , il profita d'une opportunitée pour invoquer Seiryu , l'impact déchira le sol en un immense cratere. Le hurlement psychique agenouilla la plupart des combatants.
Quand la fumée disparut , au centre du cratère enveloppé de flammes blanches , Itachi se tenait triomphalement , la lame levée bien haut en signe de victoire. Les ninjas d'Iwa gémissaient , ils venaient d'assister à la chute de leur leader. L'Uchiwa scruta la scène autour de lui ,son regard s'arreta sur la silhouette d'un ninja ennemi qui tomba à genou.
Il décrivit un large cercle avec son épée puis le décapita proprement.
L'influence du katana était désormais trop grande , Itachi était devenu incontrolable.
Terrorisés, les forces ennemies prirent la fuite.

Un lourd silence s'était abattu sur la plaine avec la fin des combats. Itachi avait du mal à croire que quelques heures auparavant, il se battait dans de furieux corp à corp dont le vacarme l'avait presque rendu sourd. Ses oreilles bourdonnaient en l'absence de bruit.
Il traversa la plaine de cendre, partout, les silhouettes fantomatiques des médecins surgirent des ombres. Ils se tenaient aupres des morts chantant le requiem des héros tombés, dernier refuge contre la mort ultime.

Itachi enjamba un cadavre d'Iwa qui semblait pitoyable et chétif dans la mort. Il avait les main écartées, implorant sans doute une grace qui lui fut refusée. Ses yeux grands ouverts et dirigés vers le ciel trahissait un choc immense. Il s'abaissa et lui ferma les paupieres, car nul ne méritait de contempler les ténèbres pour l'éternité.

Une combatante était assise en tailleur pres du corps d'un de ses camarades. Elle avait enlevé son bandeau de ninja et des larmes presques cristalines coulaient le long de ses joues. L'Uchiwa saisit son propre bandeau pour l'enlever mais se ravisa finalement.
Il savait que lorsqu'il le ferait, les dernières traces de sa personalitée guerrière s'estomperaient, qu'il serait confronté à ses propres réaction d'apres la bataille et qu'il pleurerait aussi.

Quelque part , quelqu'un entama un air sur une flute en os. La mélodie sauvage traversa le champ de bataille , passant lentement d'une tristesse infinie à une exultation de triomphe. c'était la musique des survivants joué en personne par L'Otokage, de tous ceux qui était ressortis indemne de l'enfer des combats. Elle célébrait l'étrange joie de la victoire et le bohneur d'etre toujours en vie, mais pleurait aussi les morts tombés en ce jour. Elle disait que demain serait consacré au deuil, mais qu'il fallait pour l'instant ce réjouir d'etre encore de ce monde. toute chose doit mourir un jour ou l'autre , mais la vie , elle , continue.

Itachi toujours absorbé par sa charge, restait impassible à tout ceci, il était figé dans le role de la créature inhumaine, celui d'un guerrier éternel. Il fixa l'Otokage qui soutint son regard.

"c'est fini" dit elle. "Le temps des héros est révolu"

Il la considéra un long moment, se demanda si il aurait encore la force d'etre un simple mortel, un être vieillissant dans un univers à l'agonie. la musique et l'expression qu'il lut dans les yeux du kage le toucha , Itachi ota son bandeau et , enfin libérée , se mit a pleurer...

Itachi ferma les yeux quelques instants, enlevant ses Sharingans par la même occasion. Ses souvenirs revenaient sans cesse le hanter. La forêt agissait sur son corp et son mental. Sa vue s'était adaptée à l'environnement forestier, ses oreilles pouvaient à présent reconnaitre tels bruit d'un insectes en particulier. Les quelques hommes qui l'accompagnait semblaient distant, tout comme lui ils ne parlaient pas et avençaient de plus en plus dans les profondeurs des arbres.
Trouver la puissance de la forêt était difficile. Mais Itachi sentait un chakra maléfique au plus profond des entrailles de l'épaisse jungle verte et noire.

Il entendit les croissements des corbeaux, des cris de passants. Il sentit sa cage thoracique se faire broyer , et vit sa main baignée dans le sang. Il avait envie de vomir et souffrais infiniment. Ses yeux se fermèrent …

Il se réveilla, autour de lui :du vide, un paysage lunaire dévasté et sans vie. Au loin de cette étendue de désolation on apercevait des montagnes.
Des silhouettes brumeuses s’approchèrent d'Itachi, elles se mouvaient dans l’espace et leurs couleurs grises la dégoûtait. il recula, effrayé quand les silhouettes s’immobilisèrent. Une de ces silhouettes s’approcha un peu plus de lui et, il ne savait absolument pas comment mais elle s’exprima, Itachi entendit sa voix, un grognement fatigué, on aurait cru entendre la voix d’un mort,il ne comprenais pas ce qu’elle disait puis il recula et les ombres l’entourèrent et se mirent à chuchoter,il paniqua, et fut saisis d’un mal de tête infernal, leurs chuchotements pénétraient au plus profond de son esprit, de son âme, ils résonnaient en lui !
Quelle souffrance ! Tous les méfaits qu' il avait commis, tous les péchés qu'il se reprochais, toutes ses craintes, toutes les peurs qu'il avait enfouit dans son subconscient, ses défauts qu'il efforçait de cacher remontaient à la surface. Sa tête allait exploser, il la pris entre ses mains et hurla. Les formes brumeuses reculèrent alors et arrêtèrent un instant leur torture, un instant seulement, car, dans la seconde qui suivie, elles reprirent leurs jeux sadiques. Elles s’arrêtèrent pour passer une dernière fois a l’assaut, en concentrant toute leur forces sur une seule pensée et cette fois Itachi entendit très clairement leur message : « Tu es mort. ».
Mort moi ? Cette phrase fut très directe et il ne ressentit pas tout de suite son effet, il était trop abasourdi pour la comprendre, mais Itachi ne se rappelais plus de sa vie. Des images lui revinrent en mémoire, il se rappelait du craquement de ses côtes. Si leur but était de le faire souffrir indéfiniment ils l’avaient gagné, définitivement gagné.

-Aujourd’hui je ne me rappelle plus depuis combien de temps je suis ici. Mois, jours années, décennies, ça n’a plus d’importance. J’ai oublié ce que je faisais sur Terre et même quoi et qui j’étais. Je sais encore moins pourquoi et comment je suis née je me demande même si la terre existe vraiment, si la Terre n’est pas qu’un mythe, et si je n’ai pas toujours vécu ici. Je suis devenu comme eux un habitant de la forêt , une âme errante dans cet enfer gris. Je suis un prédateur à la recherche d’une proie dont je pourrais me nourrir.

Itachi se réveilla soudainement en sueur, des gouttes perlaient sur son front. Des souvenirs angoissants remontaient parfois lorsqu'il se sentait en danger, et il l'était. Ils allaient le chercher pour le tuer.
Ses mains tremblaient de plus en plus et Itachi sut qu'il ne pourait plus dormir. Il se leva et prit le chemin du centre de la forêt, la clairière ou le chakra maéfique était le plus concentré.
Visiblement perturbé, Itachi resta silencieux pendant que les gardes l'escortaient toujours plus profondément dans les entrailles de cette forêt inquietante. Les arbres et le chemin étaient éclairés par des torches qui ne produisaient aucune fumée, disposées a intervalles réguiliers sur les murs. De temps a autre, des corridors partaient a droite ou a gauche,et Itachi sut qu'ils menaient aux centre de la forêt.
Ils tournerent plusieurs fois a droite et a gauche, s'enfonçant dans le labyrinthe d'arbres dont l'écorces étaient constellés de plaques commémorant les nom de ninjas tombés au champ d'honneur. Ils progresserent pendant ce qui sembla etre une éternité. Leurs pieds s'enfonçaient dans une boue épaisse qui n'avait pas du etre piétinée depuis plusieurs années.
Parfois, de petites alcoves laissaient entrevoir des reliques du passés : un sabre ornementé , les vestiges des équipement de combattants glorieux , des ossuaires vitrés contenant les restes des héros morts au combat, avec en dessous une petite plaque rappelant le nom de leur défunt propriétaire.
Itachi sentait des courants d'airs froids et secs sur son visage et percevait de temps a autre un gémissement distant ou le tintement d'une chaine.
Ceci ajouté a l'athmosphere macabre ne fesait rien pour apaiser son esprit.

La clairière était immensse, les arbres par un mysterieu enchantement étaient richement décoré de lapis lazuli bleu. Au centre tronait une épée.
Un katana à la lame aussi noire que son coeur et au pommeau finement ciselé. Ce sabre se nommait Tetsuya : nuit blanche. Appartenant à un ancien maitre escrimeur aujourd'hui décédé.
En s'approchant de plus en plus, Itachi sentit toute son aura maléfique, d'une main tremblante il s'empara du sabre et le tira de toute ses forces, une intense lumière blanche emplit la salle. Les gardes furent aveuglé pendant un court instant avant que la pénombre ne reprenne ses droits.
Tetsuya avait l'air d'accepter son nouveau propriétaire.

Itachi sentit que le sabre entrait en osmose avec ses sharingans, il retourna sur ses pas mais fut arreter par des branches qui lui enserraient les jambes. Les arbres se mirent à bouger, leurs facies grotesque semblaient remuer au son des battements de son coeur.
Itachi se débarassa de ses entraves et courut pour leu échapper, ses gardes furent écharpé proprement.

Une fois dehors, Itachi respira un peu et se reposa avant de prendre le chemin d'Oto.